Intervida signale qu’au Pérou, 50% de la mortalité infantile des moins de 3 ans, est due à une déficience nutritionnelle

Paris, le 24 janvier 2005 – Ces dernières années, le Pérou a réalisé d’importants progrès dans la réduction de la mortalité infantile et de la dénutrition chronique, sans pour autant que cette amélioration soit uniformément répartie sur tout le territoire national. Dans les zones rurales de la sierra, au sud du pays, le taux de mortalité infantile est deux fois supérieur à la moyenne nationale de 33 décès pour mille naissances. A Cusco par exemple, le taux monte à 84/1000. Les déficiences nutritionnelles sont responsables de 50% des décès infantiles qui ont lieu principalement avant le premier mois de vie.

Selon un rapport réalisé par le Réseau International des Groupes d’Action pour l’alimentation Infantile (IBFAN), 13.9% des décès enregistrés en Amérique Latine pourraient être évités grâce à l’allaitement exclusivement maternel. Malheureusement cette pratique est actuellement abandonnée, au détriment des populations les plus marginalisées.
La malnutrition, causée principalement par une consommation insuffisante de protéines animales, ainsi que des carences en micronutriments tels que la vitamine A et le fer, enregistre une moyenne nationale de 25.4%, mais les zones rurales sont particulièrement affectées et enregistrent des taux plus élevés, notamment dans les départements de Cajamarca, Huanuco, Apurímac, Cusco et Huancavelica, où 40% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition.
Par ailleurs, l’anémie représente un grave problème de santé publique au Pérou, tout particulièrement auprès des enfants de moins de 3 ans et des femmes enceintes. Selon l’Institut National de la Santé au Pérou, 70% des enfants de Cusco, entre 12 et 36 mois, présentent des problèmes d’anémie ; à Apurímac, 68.3% de la population de moins de 3 ans est affectée et à Puno, ce sont 85.8% des bébés qui souffrent d’anémie !

L’insuffisance nutritionnelle subie pendant les premières années de vie du bébé a des conséquences dramatiques sur le bon développement de l’enfant. La plus grande partie de la croissance et du développement se produit pendant la période de gestation et durant les 3 premières années de vie, lorsque le cerveau et les organes vitaux se forment. La malnutrition chronique, l’anémie et le manque de soins pendant les premières années de vie provoquent des retards considérables dans le développement cognitif et psychologique, qui affectent les facultés d’apprentissage, la capacité de sociabilité, et plus tard, la réalisation d’une activité professionnelle satisfaisante et l’obtention d’une bonne qualité de vie.

Intervida développe des projet de développement durable au Pérou depuis 1995. Elle intervient auprès des populations les plus défavorisées de différentes communautés indigènes avec pour objectif d’améliorer la croissance et le développement de femmes enceintes et d’enfants de moins de 3 ans de 1700 familles. Concrètement, dans son programme d’Amélioration des Pratiques Préventives et de Promotion de la Santé, Intervida favorise la promotion de l’allaitement maternel, comme pratique bénéfique à la croissance et au développement des enfants de moins de 3 ans, indispensable pour diminuer la mortalité infantile. On y promeut une consommation nutritionnelle équilibrée, mais aussi les soins d’hygiène de base et les relations affectives, nécessaires à un bon épanouissement.
Intervida réalise également des programmes d’évaluation de la croissance et du développement, la formation des populations locales, des concertations communales et la vigilance communautaire. Même si ces programmes sont destinés à venir en aide aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 3 ans, ce travail de prévention et d’information est mené auprès de toute la communauté afin que ses habitants s’impliquent dans une démarche collective pour le bien de tous.

Contact INTERVIDA :
Vanessa VOLEAU
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À PROPOS D’INTERVIDA

L’ASSOCIATION INTERVIDA est une association Loi 1901, apolitique, non confessionnelle et indépendante. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie de milliers d’enfants et de leurs familles dans les zones les plus défavorisées de la planète. Elle intervient au Pérou, en Bolivie, au Guatemala, au Salvador, en Inde, au Bangladesh et au Mali. Actuellement, plus de 400 000 familles en Europe soutiennent plus de 3 millions de personnes dans ces pays, en parrainant des enfants.

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