A lire sur le site www.actu-ogm.fr : Une majorité européenne difficile à trouver
Les ministres de l’Environnement de l’Union européenne n’ont ni validé ni repoussé hier la demande de l’Autriche de continuer à interdire l’importation et la culture de maïs biotechnologiques (MON810 et T25) parfaitement autorisés depuis 1998. L’EFSA (Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) a pourtant souligné à plusieurs reprises que la position autrichienne n’avait aucune base scientifique. Selon la procédure, la Commission, à laquelle revient maintenant la décision finale, devrait demander à l’Autriche de lever son interdiction qui perdure depuis 1999.
L’Union européenne a jusqu’au 21 novembre pour lever ou faire lever cette interdiction, faute de quoi les pays producteurs de plantes biotechnologiques à l’origine d’une plainte à l’Organisation Mondiale du Commerce sur le moratoire européen entre 1999 et 2004 pourraient prendre des mesures commerciales de représailles.
Malgré la décision de la Cour européenne de justice du 17 septembre dernier de lever l’interdiction de culture de maïs biotechnologique, l’Autriche pourrait, d’après une dépêche AFP du 30 octobre , ne lever que partiellement ses restrictions suite au vote très partagé du Conseil européen de l’Environnement.
Le constat est que le dossier OGM a une « résonance» différente selon les pays de l’Union, puisque certains d’entre eux ne cultivent pas d’OGM alors que d’autres comme la France, l’Espagne, l’Allemagne, ou encore la Slovaquie les cultivent en toute légalité. Cette situation hétérogène engendre un malaise sensible des européens qui se traduit par des positions politiques variables au moment des votes européens d’autorisation de nouvelles plantes biotechnologiques. C’est le cas par exemple de nouveaux maïs et d’une pomme de terre biotechnologiques qui ont pleinement satisfaits aux normes sanitaires et environnementales européennes, mais qui n’ont pas acquis un accord politique majoritaire pour leur commercialisation.