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Plan de Relance de l’agriculture biologique :

Date Communiqué de Presse : 30 janvier 2004

Suite au rapport du député Martial SADDIER et aux nouvelles orientations proposées par le conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) lors de la séance du 16 décembre 2003, les entreprises agroalimentaires des régions Languedoc-Roussillon et Rhône Alpes se félicitent de la volonté de prise en compte des spécificités des entreprises agrobiologiques exerçant une activité en amont et en aval de la production agricole.
A ce titre, elles souhaitent une mise en oeuvre rapide d’un plan de relance de l’agriculture biologique adapté à l’ensemble des besoins de la filière.

Avec pour but de retrouver une position de « leader » à l’échelle européenne, les six grandes catégories d’objectifs proposées dans le projet de plan de relance de l’agriculture biologique devaient prendre en compte l’ensemble des problématiques de la filière nationale en accord avec les évolutions européennes.

1. La meilleure connaissance et prise en compte des contraintes économiques :
1.1. Développer de la connaissance des marchés :
Les entreprises agroalimentaires approuvent la nécessité de l’élargissement du champ de l’Observatoire national de l’agriculture biologique à l’aval de la filière (de la transformation à la distribution). Cet observatoire devrait acquérir des connaissances sur la filière biologique et se doter de compétences en matière de traitement de données. La collecte des données devrait se faire en association avec les structures professionnelles bio régionales.

1.2. Développer de démarches interprofessionnelles et améliorer de la structuration de la filière :
Afin de faciliter la structuration des filières, il serait effectivement souhaitable que les structures généralistes (Interprofessions par produit, Offices, Chambres consulaires…) développent une meilleure connaissance des spécificités de la filière biologique et les prennent en compte. Pour ce faire, elles devraient travailler en partenariat avec des interprofessions bio autonomes. La création d’interprofessions bio autonomes permettra la prise en compte réelle de l’ensemble des spécificités de l’agriculture biologique et la mise en oeuvre d’actions véritablement adaptées aux entreprises de la filière.
Par ailleurs, en vue d’améliorer la structuration des filières, les entreprises tiennent à être associées à la réflexion qui sera conduite au sein de la commission spécialisée du CSO.

2. Rapprochement des réglementations nationale et européenne :
2.1. Evolution du dispositif réglementaire national à court terme :
Avant tout, les entreprises bio souhaitent que la réglementation générale française prenne en compte les spécificités de la filière biologique comme c’est déjà le cas, dans les autres états membres, pour les adjuvants de cultures.
Ensuite, les simplifications des procédures administratives françaises seraient un facteur clé d’amélioration de leur efficacité (délai d’obtention des documents notamment d’importation…).
Enfin, les entreprises souhaitent d’une réelle harmonie des procédures de contrôle entre les pays européens.

2.2. Impact sur le logo AB : un identifiant national sécurisé, en attendant la reconnaissance d’un logo communautaire
Les entreprises approuvent la nécessité d’une clarification et d’une simplification des règles d’utilisation du logo AB. Elles souscrivent à la nécessité d’une communication nationale et générique associant le logo AB et le logo communautaire, afin de mieux faire connaître les produits biologiques.

3. RELANCE DE LA CONSOMMATION PAR LA COMMUNICATION/INFORMATION DU CONSOMMATEUR
Le développement de la consommation de produits biologiques passe effectivement par le lancement de campagnes de communication spécifiques. Etant donné les budgets envisagés, une communication exclusivement générique serait probablement plus efficace qu’une communication morcelée par type de produits.
Les messages de cette communication devraient être définis par des professionnels de la filière bio plutôt que par des organismes généralistes afin d’en assurer la pertinence.

4. DEVELOPPEMENT ACCRU DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE
4.1. Sur le volet formation :
Au delà des formations agricoles, des formations liées à l’agroalimentaire devraient également prendre en compte les spécificités des cahiers des charges de l’agriculture biologique.
4.2. Sur le volet recherche :
Les travaux de recherches devraient répondre à l’ensemble des besoins des professionnels de la bio. Ils devraient également s’orienter vers l’analyse des impacts sanitaires, environnementaux et sociaux des filières agricoles et agroalimentaires.

5. POUR UNE OPTIMISATION DES SOUTIENS DES POUVOIRS PUBLICS
Afin de limiter les distorsions de concurrence entre les produits agricoles biologiques des différents états membres, il serait souhaitable que les soutiens alloués aux agriculteurs biologiques français soient mis au niveau de ceux de leurs homologues européens.
En région, la réorientation des crédits vers l’aval devrait se faire à la fois par des aides individuelles aux entreprises engagées dans des projets bio et par des aides à la mise en place et/ou au développement d’organismes professionnels bio représentatifs de ces mêmes entreprises.

6. DES LIEUX DE CONCERTATION ET DE COORDINATION ADAPTES DEDIES A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE, AFIN D’ETABLIR UNE ANALYSE TRANSVERSALE
Des lieux de concertation et de coordination adaptés dédiés à l’agriculture biologique sont nécessaires. Les entreprises sont ouvertes à la présence, au sein de ces structures, d’organismes généralistes (Offices, Chambre consulaires…), permettant ainsi aux dits organismes d’acquérir une meilleure connaissance du secteur bio. Néanmoins, les décisions spécifiques à l’avenir de la filière biologique devraient être prises exclusivement par des professionnels de la filière.