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Radiateurs : l’angle mort qui coûte cher aux Français

Date Communiqué de Presse : 21 août 2025

Chaque été, le rituel est le même : valises dans le coffre, maison fermée, alarme enclenchée. Mais un détail échappe encore à la vigilance de la grande majorité des Français : leurs radiateurs. Selon une enquête nationale menée par Rothelec, trois quarts des foyers ne prennent pas le temps de vérifier leurs équipements de chauffage avant de partir en vacances. Un oubli qui n’est pas seulement une question de confort à l’hiver venu : il pèse aussi sur la facture énergétique et, in fine, sur le pouvoir d’achat.

Le paradoxe des vacances : l’énergie qui continue de tourner

Avant le départ, seuls 25 % des Français vérifient systématiquement tous leurs radiateurs. Les autres partent en confiance, persuadés qu’ils sont déjà éteints… ou simplement peu concernés par le sujet. Or, près de 38 % des ménages laissent en réalité tourner leurs appareils en leur absence, souvent en mode « hors gel » ou « éco ». Pire : 21 % les maintiennent au minimum pour conserver une température constante dans certaines pièces, pratique totalement inutile en plein mois d’août.

Derrière cette négligence, un paradoxe économique : au moment où les prix de l’énergie atteignent des niveaux inédits, des kilowattheures sont gaspillés chaque été pour chauffer des logements vides. Autant de ressources financières envolées, alors même que les Français cherchent à réduire leurs dépenses contraintes.

Sobriété énergétique : de la théorie à la pratique

La sobriété énergétique est devenue un mot d’ordre national. Pourtant, la déconnexion estivale des radiateurs n’est pas encore un réflexe. Seuls deux Français sur dix adoptent réellement la bonne pratique : éteindre totalement leurs radiateurs pendant l’été.
Un déficit d’information explique en partie ce comportement. Beaucoup croient encore que laisser un radiateur en mode éco protège l’installation, alors que c’est non seulement inutile, mais aussi coûteux.

À grande échelle, cette méconnaissance interroge : combien d’euros sont dépensés inutilement chaque été par les foyers français ? Combien d’énergie pourrait être économisée si les bons réflexes étaient généralisés ?

L’entretien : l’assurance contre les pannes… et les dépenses

Autre enseignement fort de l’étude : l’entretien préventif est largement oublié. Seuls 18 % des Français profitent de la trêve estivale pour contrôler ou dépoussiérer leurs radiateurs. Pourtant, l’été est la période idéale pour le faire : les appareils sont éteints et accessibles, et c’est précisément le bon moment pour prévenir les pannes de l’hiver.

Mais la majorité des foyers repousse ces gestes simples à l’arrivée du froid, saison où les urgences se multiplient et où les réparations coûtent le plus cher. Cette logique du « dernier moment » a un coût caché : usure accélérée, baisse de performance énergétique, et facture de maintenance alourdie.

Le retour de vacances : l’oubli persistant

Les valises défaites et les souvenirs encore frais, rares sont ceux qui pensent à jeter un œil à leurs radiateurs. Seuls 8 % des Français les contrôlent après leurs congés, et à peine un sur dix les dépoussière. Résultat : surchauffes, mauvaises odeurs, voire pannes lors de la remise en route.
Un Français sur trois a déjà fait face à un dysfonctionnement de chauffage après une longue période d’arrêt, mais cette expérience ne semble pas suffire à modifier les comportements. Là encore, le coût économique est bien réel : réparations imprévues, consommation supplémentaire, inconfort qui oblige parfois à surchauffer ensuite pour compenser.

Les Français lucides mais peu confiants

Interrogés sur leur capacité à bien gérer leurs radiateurs, seuls 16 % se disent totalement confiants. Plus de la moitié reconnaissent une gestion imparfaite, voire inexistante. En d’autres termes, les ménages savent qu’ils ne sont pas exemplaires… mais n’agissent pas pour autant.

Hamza El Yaagoubi, Directeur Marketing & Communication de Rothelec, résume la situation :

« À l’heure où chacun cherche à économiser de l’énergie, les radiateurs restent les grands oubliés des départs en vacances. Pourtant, une simple vérification ou une programmation adaptée suffisent à éviter gaspillage, pannes et dépenses inutiles. »

Un enjeu macroéconomique

Si l’on additionne les gestes manqués de millions de foyers, l’impact devient colossal. Des radiateurs en veille en plein été représentent des gigawatts consommés inutilement, soit des millions d’euros partis en fumée. Pour les ménages, cela se traduit par un pouvoir d’achat rogné, et pour la collectivité, par une consommation énergétique accrue, en contradiction avec les objectifs de sobriété nationale.

Du bon sens à transformer en réflexe

Au final, ce que révèle cette enquête, c’est moins un manque de moyens qu’un manque de culture énergétique. Vérifier, éteindre, dépoussiérer : des gestes de bon sens, simples et gratuits, mais encore trop rarement intégrés dans les routines estivales.

À l’heure où chaque euro compte et où la transition énergétique devient une urgence, il est temps de considérer le radiateur comme un acteur économique du foyer, au même titre que l’électricité ou l’alimentation. Car derrière la poussière d’un convecteur oublié se cache peut-être une part du pouvoir d’achat des Français.

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