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Béatrix von CONTA Du 11 décembre au 1 mars 2003

Date Communiqué de Presse : 8 novembre 2002

BEATRIX VON CONTA

Le temps déposé

Du 11 décembre au 1 mars 2003
Vernissage le mardi 10 décembre
de 18 à 21h.
Du mercredi au samedi de 14 à 19h et sur rendez-vous.

Le temps déposé

Dans ma relation à la photographie de paysage, le questionnement de la notion du temps traverse, sous des apparences différentes, toutes les séries présentées dans cette exposition. Temps déposé, cristallisé, inévitable générateur de mémoire, elle-même élément actif dans la perception du présent. Toute image sera ainsi forcément sous influence.
Chacun de mes ensembles photographiques, avec son vocabulaire plastique singulier, dégage et fabrique en même temps les fondations d’une même histoire : l’élaboration d’un paysage mental à partir d’une réalité où les paysages choisis portent les empreintes de l’homme ou des aléas du temps.
Dans cette suite de points de vue, de changements d’éclairage et de mise au point, de rapprochement et d’éloignement, de couleur et de noir et blanc, j’approche les versants différents d’une même interrogation sur la réalité de ce que les yeux perçoivent. Persistance de l’impression que le paysage contemplé s’évanouit à l’instant de la prise de vue. Finalement, rien n’a été vu. L’image ” vraie ” ne saura se révéler qu’au terme d’un temps de latence.
Ce sera sur la mince feuille de papier que je pourrai, enfin, revisiter la trace révélée, la fouiller afin d’y découvrir ce que je ne pouvais pas voir lors de la prise de vue. Et peut-être y apporter une ” épaisseur ” supplémentaire, ouvrir des espaces de réflexion visuelle, suggérer des volumes, faire basculer le sens de lecture. La couleur peut alors recouvrir le noir et blanc des tirages comme une mince pellicule de protection, faussement réaliste, trompeusement séduisante, l’écriture introduire un glissement de sens, le format induire l’intimité ou la mise à distance, la couleur – telle qu’elle – affirmer le face à face de la rencontre : ici et maintenant.

A vous, strict maximum, 2000-2001

Au centre de cette série, issue d’une réflexion sur l’ancien camp de transit, d’internement et de déportation des Milles près d’Aix-en-Provence, figure le corps et l’ambiguïté de l’acte de voir. Dans ces images hommes, femmes, enfants couchés à même le sol dans une posture similaire, face à terre, préfigurent leur effacement manifesté dans l’empreinte que leurs corps laisseront au sol.

Photographies couleur, format 95 x 75 cm, contrecollées sur dibond de 3 mm.

Espace de Culture, 1999-2001

Des serres de culture, laboratoires de paysages éphémères et artificiels, boîtes à lumière aux coutures métalliques, se présentent dans ces photographies comme des espaces de croisement entre éléments venant d’autres espaces de culture : la peinture et l’écriture.
Face à ces images des petites photographies en noir et blanc enchâssées dans des cadres-boîtes, épinglent des objets utilisés dans le travail de la terre.

Photographies noir et blanc mises en couleur aux albumines, format 60 x 70 cm,;
Photographies noir et blanc, format 16 x 20 cm, installées dans des cadres-boites.

Tel Quel, 1999-2002

Images inattendues croisées en chemin, elles sont venues se présenter à l’oeil, tel quel, à prendre ou à laisser. Là et tout de suite. En toute simplicité quant à l’instant même de la rencontre, réservant à un temps ultérieur la découverte enchantée de leur écriture visuelle complexe et discrète à la fois.
Petits cailloux photographiques, ils ont fini par composer au fil des mois et des saisons, des lieux et des voyages, une suite d’images interrogeant avec légèreté les paysages traversés, leurs couleurs du jour, les petits signes du changement à venir, l’évidence de leur fragilité.

Photographies couleur, format 50×60 cm

Sol-Aire 2, 1997/2001

Tranches de bois – tranches de vie : à l’instant de la coupe, elles dévoilent leurs lignes de vie. Disques de bois grandeur nature, points de mire d’une histoire révolue, ils ciblent notre regard. Dans ce face à face, le doute n’est plus de mise, la coupe est bien là, le temps s’affiche, le sol se retire. Centrés dans la feuille de papier, alignés au mur comme des portraits, ils font figure d’apparition. Images d’épiphanies au sens grec, où se révèle ce qui était caché.

Photographies noir et blanc, format 70 x 70 cm

Si vous souhaitez des illustrations, n’hésitez pas à nous contacter par tel 04 72 00 06 72 ou par Email : galerie-le-reverbere@wanadoo.fr
Merci et à bientôt…

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