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Informer les nouvelles générations pour bannir l’excision au Mali

Date Communiqué de Presse : 22 octobre 2007

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Pourtant, sous couvert de pratiques culturelles, dans 28 pays d’Afrique, et dans une moindre mesure en Asie, au Moyen-Orient et au sein des communautés d’immigrés dans de nombreux pays occidentaux, les femmes sont victimes de l’excision.
Effectuée dans des conditions sanitaires déplorables, les conséquences sur la santé sont dramatiques et peuvent entraîner la mort ou marquer à vie la mémoire de celles qui les ont subies. On estime que 130 000 millions de fillettes et de femmes ont subi une mutilation sexuelle et tous les ans, deux à trois millions de fillettes subissent cette pratique.

Le Mali présente un des taux MGF les plus élevés en Afrique. Selon les autorités, près de 92 % des femmes maliennes sont excisées. Malgré un avant-projet de loi contre l’excision resté dans l’oubli en 2002, le Mali n’a pas officiellement interdit cette pratique, mais a fait de son éradication l’une de ses priorités. Depuis 1999, le gouvernement interdit la pratique de l’excision aux médecins praticiens et aux centres de santé. Elle reste cependant pratiquée par les exciseuses traditionnelles.
En 2002, le Mali a vu naître son Programme National de Lutte contre l’Excision, sous tutelle du ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille. Ce programme amène les agents socio-sanitaires à s’engager pour l’abandon de la pratique de l’excision. Son rôle est également d’informer les populations et surtout les femmes sur les méfaits de cette pratique dans le but de réduire à terme le nombre de fillettes mutilées. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées dans les médias.

L’éducation est sans aucun doute le moyen le plus efficace pour éradiquer cette pratique. Les statistiques montrent que la proportion de jeunes filles mutilées est nettement inférieure lorsque les mères ont un bon niveau d’éducation. Les zones géographiques, la religion et l’appartenance ethnique influence également le nombre des MGF.

A Ségou, l’association INTERVIDA, qui agit en faveur des populations défavorisées dans les pays du Sud, agit contre les MGF et s’associe au programme d’éradication des MGF du gouvernement malien. Parmi les nombreuses formations soutenues par l’association humanitaire, des actions de sensibilisation sont régulièrement menées par au sein des coopératives et associations de femmes qu’elle soutient, ainsi que dans son centre culturel « FERE », afin de sensibiliser les jeunes aux risques de cette pratique. Lors des spectacles, les enfants incluent systématiquement un chant accompagné d’une danse sur ce thème. La génération de demain est ainsi garante de l’éradication de ce mal qui ronge le pays.

Contact INTERVIDA :
Vanessa VOLEAU
Tel. 01 58 51 10 10
rpresse.fr@intervida.org
www.associationintervida.org
47/49 avenue du Docteur Arnold Netter – 75592 PARIS CEDEX 12
Scène jouée par une jeune fille pour condamner l’excision
INTERVIDA est une association Loi 1901, apolitique, non confessionnelle et indépendante. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie de milliers d’enfants et de leurs familles dans les pays en développement. INTERVIDA leur apporte les outils nécessaires à leur développement pour qu’à terme, les communautés acquièrent leur autonomie économique et sociale, afin de ne plus dépendre de l’aide extérieure. PARRAINER UN ENFANT – 08 1000 2000