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Tourisme et exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales”

Date Communiqué de Presse : 16 mars 2007

Résumé des échanges
Conférence Internationales
Madrid le 15 mars 2007

Les experts pronostiquent une augmentation alarmante de la pédophilie dans les prochaines années.

Dans 5 à 7 ans, en Espagne comme d’en d’autres pays européens, nous constaterons des chiffres de pédophilie alarmants. C’est une des conclusions de la Conférence internationale sur le thème du tourisme et de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, organisée hier à Madrid, à l’initiative de l’ONG INTERVIDA et de sa fédération INWA (INTERVIDA Word Alliance). C’est l’évènement le plus important organisé depuis le Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants (Yokohama, 2001) et la Conférence européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation dans le tourisme (Rome, 2003).

Selon l’un des participants de l’événement, le Capitaine Alfonso de Miguel, Chef de la Section d’Investigation du groupe de délits télématiques de la police nationale, « en Espagne, nous voyons à présent des images pédophiles mais il n’est qu’une question de temps pour qu’un pédophile devienne un pédéraste. »

Internet est l’un des outils les plus utilisé par les pédophiles du monde entier car il permet aux personnes qui voyagent dans le but de commettre des abus sur mineurs, d’obtenir une grande quantité d’informations. Comme le précise Torbjôn Ull, membre de l’Unité de lutte contre le trafic des êtres humains d’Europol, « les occidentaux voyagent en suivant les indications obtenues dans les chats privés. Ils y trouvent des informations sur les lieux, les enfants et ce qu’ils doivent faire quand ils arrivent dans un pays. Une fois arrivés à destination, ils ne cachent pas leurs intentions car ils ne réalisent pas qu’ils font quelque chose d’horrible. » De plus, Torbjôn Ull insiste sur la nécessité de parler de « délinquants » et non de « touristes », quand on se réfère aux exploiteurs, « parce qu’ils voyagent dans le but précis d’abuser des mineurs ».

La pauvreté est l’un des principaux facteurs de l’exploitation sexuelle commerciale des enfants. Comme l’indique Torbjôn Ull, « le manque de ressources génère des besoins d’argent et les occidentaux profitent de cette situation pour pratiquer leur délit. Très souvent, les délinquants aident les familles économiquement, couvrent leurs besoins de base comme l’assistance sanitaire, alimentaire, etc., et profitent des circonstances pour abuser de leurs enfants, face à l’impuissance des parents. »
Cette conférence internationale a également mentionné que l’exploitation sexuelle des enfants est très liée aux inégalités dont sont victimes les femmes. A ce propos, la représentante de l’Organisation International du Travail (OIT), Maria José Chamorro, a rappelé que « pour éradiquer l’exploitation sexuelle des enfants, il faut tout d’abord lutter contre l’exploitation sexuelle des femmes, car son élimination entrainera celle des abus sur les enfants. »

Les délits sexuels commis sur des enfants se font dans des résidences privées pour échapper au contrôle des autorités. Parfois, ce sont les propres hôtels qui emmènent les touristes dans ces résidences. C’est pourquoi, Luc Ferran, le porte parole de ECPAT International, affirme qu’il est « indispensable de sensibiliser les personnes qui voyagent à l’étranger, car leur collaboration dans la dénonciation de situations d’exploitation est primordiale pour mettre fin à ces délits. » Cette sensibilisation permet aussi d’empêcher les touristes de dépenser leur argent dans des activités illégales.

La conférence a compté sur la participation d’autres organismes internationaux, comme l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), l’OIM (Organisation Internationale des Migrations), l’UNODC (l’Unité Contre le Trafic Humain des Nations Unies), l’UNICEF et la Commission Européenne, ainsi que l’ONG ECPAT International et Terre des Hommes, pour n’en citer que quelques unes.

Tous les participants coïncident dans la nécessité d’unir les efforts de tous les agents de la communauté internationale concernés. Pour cette raison, une ligne de travail conjointe a été ouverte, et les avancées seront évaluées régulièrement.

Une synthèse de la conférence sera bientôt disponible et envoyée à tous les intéressés.

Contact INTERVIDA :
Vanessa Voleau
Courriel : rpresse.fr@intervida.org
Tél : 01 58 51 10 10
www.associationintervida.org

L’ASSOCIATION INTERVIDA est une association Loi 1901, apolitique, non confessionnelle et indépendante. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie de milliers d’enfants et de leurs familles dans les pays en développement. Elle intervient au Pérou, en Bolivie, au Guatemala, au Salvador, en Inde, au Bangladesh et au Mali. Actuellement, 400 000 familles en Europe soutiennent plus de 4 millions de personnes dans ces pays, en parrainant des enfants. PARRAINER UN ENFANT – 08.1000.2000