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Recupel déploie avec succès la directive « DEEE »

Date Communiqué de Presse : 2 octobre 2006

La directive européenne 2002/96/CE sur les Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) a pour objectif de promouvoir leur réutilisation, recyclage ou toute autre forme de traitement, afin de réduire la mise au rebut de ces matériaux. Elle vise également à améliorer l’engagement en faveur de la protection de l’environnement de tous les acteurs impliqués dans le cycle de vie de ces équipements : producteurs, distributeurs, consommateurs et opérateurs de traitement des DEEE. Entrée en vigueur le 13 février 2003, elle a été transposée en droit national avant le 13 août 2005. En Belgique, elle est mise en oeuvre par Recupel, organisme exécutif qui s’est appuyé sur les méthodes et logiciels de simulation de MÖBIUS, société d’expertise et de conseil, pour optimiser le système déployé sur la totalité du territoire.

Paris, le 28 septembre 2006 – « Nous avons fait appel aux experts de la société MÖBIUS pour optimiser notre réseau de parcs à conteneurs : ceux-ci représentent plus de 65 % des volumes de déchets électriques et électroniques collectés », précise d’emblée Peter Sabbe, le directeur des opérations chez Recupel. Il a fait usage à cet effet du logiciel de simulation développé par Möbius : « Un outil de simulation numérique extrêmement puissant, mais très simple à exploiter, qui permet de changer simplement les paramètres, de relancer le calcul et d’obtenir de manière interactive le résultat du calcul de simulation ».

La structure administrative et financière pour la « Reverse Logistics »
Ce réseau de parcs à conteneurs concrétise en Belgique la Directive Européenne 2002/96/CE du 27 janvier 2003 relative aux Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE), devenue effective en août 2005.

Cette Directive européenne a été intégrée dans la législation régionale. Elle est appliquée en Belgique au travers de l’organisme exécutif Recupel. Sa mission ? La prise en charge de l’obligation de reprise des importateurs et producteurs d’équipements électriques et électroniques, par la création d’une structure logistique de collecte, de transport et de recyclage des déchets appartenant aux secteurs suivants : appareils électroménagers, équipement électronique des consommateurs, petits appareils électroménagers, appareils informatiques de bureau et de télécommunication, dispositifs médicaux et équipements de laboratoires… Les importateurs et producteurs d’équipements électriques et électroniques ont signé un contrat d’adhésion avec l’un ou plusieurs de ces secteurs. « Communiquer et informer sont aussi des notions très importantes », souligne à ce propos Katrien Verfaillie, communication project coordinator chez Recupel. Une structure financière et administrative a été mise en place, qui rapporte aux autorités et assure son auto-contrôle.
Les opérations sont financées par une cotisation de recyclage, calculée en respect des coûts inhérents à la reprise et au traitement (collecte, tri, transport, recyclage) des appareils. C’est ce qui est désigné en Belgique par “Visible Fee”, clairement affichée dans les points de vente, mentionnée sur les factures, ou dans les publicités.
L’obligation de reprise des produits mis sur le marché belge concerne les importateurs et les producteurs qui peuvent, soit devenir membres de l’un des secteurs de Recupel, soit soumettre un plan individuel de gestion des déchets aux autorités. Les intermédiaires grossistes se doivent quant à eux de facturer les cotisations au client et les reverser au fabricant ou à l’importateur. Les revendeurs finals ont l’obligation de reprendre les appareils usagés, facturer les cotisations au consommateur final et transférer les cotisations au fournisseur. Les membres étrangers mandatés peuvent également adhérer à Recupel. « En décembre 2005, Recupel comptait 3 697 affiliations et 2 683 membres actifs », indique Katrien Verfaillie.

Collecte et Recyclage : deux possibilités pour le consommateur

Deux possibilités s’offrent au consommateur belge qui désire se séparer d’un appareil électrique ou électronique :
 Le déposer dans l’un des 2 375 points de vente Belge (20 % du volume total collecté) et Recupel reprend directement les appareils auprès : des détaillants, ou dans l’un des 505 parcs à conteneurs (68 % du volume collecté), afin de les envoyer aux recycleurs spécialistes (gros appareils blancs, réfrigérateurs et congélateurs, écrans de tubes cathodiques, petits appareils : appareils informatiques, lampes à décharge). Les composants dangereux sont démontés, les éléments polluants traités, tandis que les autres éléments sont broyés.
 Si l’appareil est encore utilisable, il a la faculté de le remettre à un « centre de ressources » pour qu’il soit reconditionné en vue de son éventuelle revente (12 % du volume total collecté).
Au total, ce sont 68 000 tonnes de déchets électriques et électroniques qui ont été collectés et recyclés en 2005, contre 36 000 tonnes trois années auparavant.

Comment devenir un point de collecte ?
« C’est extrêmement simple, la seule condition pour les distributeurs qui le désirent est de collecter une palette ou l’équivalent de 8 unités logistiques, et de réaliser au moins 4 collectes par an. Il leur suffit de s’inscrire via Internet ou par fax », répond Katrien Verfaillie.

Des opérations logistiques de retour parfaitement rôdées

Le détaillant fait appel à Recupel pour l’enlèvement et le transport de ses marchandises vers le “Centre de Transbordement du Transport Quadrillé”(CTTQ). Recupel transfère la demande au transporteur quadrillé, en l’occurrence le prestataire logistique, un collecteur de déchets qui gère 3 plates-formes logistiques (Bruges, Louvain, Moucron) de 1 500 m2 chaque, et effectue des tournées. « Au total, nous recevons 120 demandes d’enlèvement quadrillé chaque jour », poursuit Peter Sabbe, « elles sont prises en charge par 13 camions ». Le transporteur référencé par Recupel s’organise pour réaliser l’enlèvement dans les 3 jours ouvrables qui suivent. Les camions arrivent le soir au CTTQ. Ils sont déchargés, les marchandises sont triées, tandis que les palettes-box vides sont recyclées. « Ce sont 15 000 palettes box qui sont en circulation », ajoute Peter Sabbe. Finalement, les produits triés sont dirigés vers le centre de recyclage.

Quid des 505 parcs à conteneurs ? La plupart d’entre eux sont servis par une “intercommunale”. Une organisation qui se charge de la collecte des conteneurs de déchets électriques et électroniques, et les dirige vers un centre de transbordement régional dont les fonctions sont similaires à celles du CTTQ. « Par exemple, à Liège, le centre intercommunal Intradel prend en charge 52 parcs à conteneurs, tandis que 2,5 camions assurent la navette entre ces parcs », dit Peter Sabbe.

Finalement le recyclage est assuré depuis juillet 2005 par 6 grandes entreprises en Belgique… capables pour certaines d’entre elles, de traiter jusqu’à 1 000 tonnes par jour. Les recycleurs acceptent les déchets, effectuent une dépollution manuelle (ils enlèvent la batterie, le ruban encreur, la lampe à décharge, l’amiante et tous les produits dangereux), et les produits, une fois dépollués, partent vers des broyeurs.

L’optimisation des flux avec les outils de simulation de MÖBIUS

Le premier projet logistique faisant intervenir MÖBIUS a été mené à partir de 2002 et jusqu’en 2004 : il s’agissait de construire un modèle de calcul du nombre de centres de transbordements en Belgique. Un modèle d’abord global, puis de plus en plus détaillé au fil du temps, allant jusqu’à incorporer le nombre d’habitants, les camions, les récipients… et même les maisonnettes disposées sur les parcs à conteneurs, et dans lesquelles sont placées les palettes-box. Un scénario a été bâti pour chaque intercommunale, du fait des grandes différences entre les paramètres nationaux et les paramètres régionaux, du fait également des écarts entre densités de population (responsables des différences de coût de collecte des déchets), du nombre de parcs à conteneurs dans chaque région. « Si l’on traite les parcs à conteneurs tous les deux jours, les coûts des transports seront sensiblement plus élevés que si cette opération était programmée avec une fréquence de 20 jours. Par contre, les coûts des récipients seront moindres », détaille Peter Sabbe. Ce premier modèle de calcul des coûts et des rémunérations issu de l’expertise de MÖBIUS a permis de trouver le parfait équilibre entre le nombre de récipients mis à disposition sur les parcs, qu’ils soient petits, moyens ou grands, et les frais de transport. Il a également été possible de minimiser le coût global de cette opération à l’aide du modèle.

Un second projet a été mené avec MÖBIUS pour calculer les cotisations optimales, payées par le consommateur, à appliquer sur chaque groupe de déchets, qu’il s’agisse de produits blancs, de réfrigérateurs ou de congélateurs, de TV et de moniteurs, et d’autres petits produits bruns et blancs. « Nous nous devons de motiver les cotisations aux autorités », commente Peter Sabbe, « et cette cotisation est basée sur le poids moyen de chaque groupe de produits, du nombre de pièces mises sur le marché, du cycle de vie de chacun de ces groupes de produits, tout comme des pourcentages de retour ». À l’évidence, le coût de retour des rasoirs électriques cassés est inférieur à celui des téléviseurs : le petit objet se jette dans la poubelle, contrairement aux gros téléviseurs ou aux gros produits blancs.

« Il y a lieu de tenir compte également des coûts de collecte, des coûts de transport, des coûts de recyclage, et des coûts de coordination », souligne pour sa part Steven de Schrijver, consultant MÖBIUS. Bref, l’outil de simulation numérique devient incontournable pour résoudre les mille problèmes complexes qui se posent aux logisticiens.

Aujourd’hui, les récipients dans les parcs à conteneurs sont loués. Que se passerait-il donc enfin si Recupel introduisait ses propres récipients ? La route est ouverte vers de nouvelles études d’optimisation avec MÖBIUS… Elles ont eu lieu au cours de cet été 2006.

À propos de MÖBIUS
Créée en 1997 à Gand, MÖBIUS est une société d’expertise et de conseil d’origine flamande qui propose des solutions dédiées au management basées sur les processus dans les domaines du Supply Chain et du Business Process. Avec un effectif de plus de 70 consultants de haut niveau et un portefeuille clients prestigieux, MÖBIUS annonce pour 2005 un chiffre d’affaires de 7,1 millions d’euros. La société jouit d’une forte notoriété en Belgique et a dernièrement ouvert des filiales en France et en Angleterre.

Pour plus d’informations vous pouvez consulter: www.mobiusconsulting.fr

À propos de Recupel (www.recupel.be)
Active en Belgique depuis le 1er juillet 2001, Recupel est une asbl (Association Sans But Lucratif) agréée pour la collecte et le recyclage des déchets électriques et électroniques. Elle a été créée à l’instigation de l’industrie et gérée par l’industrie, dans le cadre d’une obligation légale de reprise. Des conventions environnementales ont été signées entre l’industrie et les trois régions de la Belgique (Flandres, Bruxelles, la Wallonie) en vue d’instaurer un système de reprise des DEEE. Elles constituent les bases de Recupel.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter :www.recupel.be

Contacts Presse

MÖBIUS : Dirk Beets – tél : 01 49 49 08 10 – dirk.beets@mobius.be
Le Public Système : Agnès Chatelard -Tél : 01 41 34 18 48 – achatelard@le-public-systeme.fr

MÖBIUS : Steven de Schrijver -Tél : + 32 (0) 9 280 74 20 – steven.deschrijver@mobius.be
RECUPEL : Peter Sabbe – Tél : + 32 (0) 2 706 86 21

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