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Pratiques abusives en matière de sous-traitance informatique : l’avis de Factea IT

Date Communiqué de Presse : 19 avril 2012

Trois questions à… Pierre Michaut, directeur associé de Factea IT

Le CICF Informatique, le GIE Free ASAP, le MUNCI et i-Direct ont décidé de saisir le médiateur national de la sous-traitance et des relations interentreprises pour mettre en lumière les mauvaises pratiques de certains grands donneurs d’ordres dont seraient victimes les SSII. Selon vous, cette démarche est-elle justifiée ?

La démarche est justifiée dans le sens où elle s’appuie sur une réalité, même s’il faut préciser que les victimes de ces dites « mauvaises pratiques » seraient principalement les petites SSII et les indépendants. Cependant, pour être objectif, il faut saisir cette réalité dans sa globalité. C’est-à-dire qu’il faut aussi considérer le risque que représente une petite voire très petite structure pour un donneur d’ordres. Ce risque est à la fois d’ordre stratégique et légal. Stratégique car comment assurer la continuité et la sécurité d’une intervention basée sur des acteurs qui, à la moindre erreur de gestion peuvent disparaitre du marché… Légal car comment se protéger du risque de dépendance économique avec des petits acteurs qui n’ont souvent qu’un ou deux clients pour assurer la totalité de leur CA ? De même, comment se protéger du délit de marchandage avec des acteurs qui ont tellement besoin de leur client principal qu’ils seraient prêts à négliger les règles élémentaires relatives à l’encadrement de leurs troupes pour ne pas risquer de perdre ce client essentiel ?

Les auteurs de la saisine pointent notamment du doigt des pratiques d’achats qu’ils jugent anticoncurrentielles : politiques de référencement obscures, abus de positions dominantes, ententes sur les prix… Qu’en pensez-vous ?

Notre activité nous permet de nous inscrire en faux sur ces allégations. Non pas qu’elles n’existent pas, mais ce n’est pas le cas général. Notre expérience nous permet de mettre en avant des pratiques totalement transparentes vis-à-vis des fournisseurs sur les critères de référencement des SSII pour l’ensemble de nos clients, qui tiennent compte des capacités des acteurs consultés à satisfaire les demandes au travers de critères précis lors des référencements (besoin en nombre de consultants par profil, fréquence des demandes, compétences recherchées, turnover, qualité, interchangeabilité, disponibilité, réactivité, etc.). Les analyses financières des candidats nous paraissent également légitimes (CA global, % du CA réalisable sur le compte pour être protégé de la dépendance économique, etc.). Quant à l’entente sur les prix, elle ne peut être que le fait des fournisseurs, non des clients. Les clients cherchent à obtenir le meilleur prix pour chaque profil, ce qui leur permet à budget égal de réaliser plus de projets.

Par ailleurs, ces organisations dénoncent des conditions abusives en matière de sous-traitance (intermédiations multiples, non-respect de la législation sociale, violations de propriété intellectuelle, incitation à l’offshore, etc.). Quel est votre point de vue ?

Ce point est une réalité objective. On assiste parfois à des empilages de sociétés entre celle qui reçoit le besoin initial du client et celle qui aura la ressource disponible. Ce point est souvent inconnu des clients, et reste avant tout à l’initiative des SSII elles-mêmes, et guère à leur honneur. Lorsque nous intervenons, nous mettons en place un cadre ‘Qualité’ dans les contrats qui a pour vocation d’inciter les SSII référencées à se positionner comme des acteurs responsables et à porter une certaine éthique, afin de repositionner le besoin des clients à la fois comme un besoin de ressource et comme celui d’un individu qui doit trouver sa place au sein d’une équipe et y apporter toute sa valeur humaine. Sur le point particulier de l’offshore, auquel on peut adjoindre le nearshore (avec un SMIC à 340 euros/mois en Roumanie, par exemple), on est juste confronté à la mondialisation des services IT, comme n’importe quel autre domaine économique. Nous aidons nos clients à se positionner sur cet aspect stratégique, tant du point de vue économique que stratégique ou humain. La problématique est très complexe, et la solution unique n’existe pas. La vérité est un ensemble de facteurs qui doit conduire l’entreprise, au-delà de sa DSI, à faire des choix structurants et à les décliner dans ses différentes directions opérationnelles.

Contact presse Factea
Sébastien de Boisfleury
Responsable communication
Fixe : 01 49 10 65 34
Mail : sdeboisfleury@factea.com

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