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Comment bien préparer son entreprise pour la transmettre en 2017 ?

Date Communiqué de Presse : 8 mars 2017

Comment bien préparer son entreprise pour la transmettre en 2017 ?

En ce début d’année et de sortie des bilans de l’an passé, il est tout à fait normal, lorsque l’on est chef d’entreprise, de faire un point et de s’interroger sur son avenir à la tête d’une entreprise que l’on a créé il y a déjà plusieurs années.

Et pourquoi ne pas envisager de transmettre son entreprise en 2017 ?

Souvent les experts en transmission d’entreprise disent qu’il est impératif de préparer son entreprise avant de la transmettre.

Ils expliquent longuement la justification de cette préparation en argumentant sur tous les avantages de la préparation mais peu d’entre eux expliquent très concrètement comment bien préparer son entreprise et quelles sont les étapes indispensables à une bonne préparation.

Alors pourquoi est-il si indispensable de préparer sa transmission et quelles conséquences cela peut avoir de ne pas préparer l’opération si vous envisagez de transmettre son entreprise en 2017 ?

La réponse à cette question est à relier avec les objectifs de transmission que se fixe le chef d’entreprise :

trouver le meilleur repreneur pour son entreprise
céder son entreprise au prix le plus élevé
quitter sereinement son entreprise et assurer une transition en douceur
garantir la pérennité de son entreprise.

Et bien pour répondre à ces objectifs, il n’y a pas d’autres solutions que de préparer l’opération.

Sans réaliser ce travail de préparation, il y a de fortes de chance qu’il soit impossible d’attirer de manière magnétique de bons repreneurs, de recevoir des propositions financières décentes en l’absence de justification technique du prix de demandé, de quitter sereinement son entreprise car il devra accompagner longtemps le repreneur, et plus globalement la transmission ne va pas se passer en douceur.

Il est donc important de préparer sa transmission d’entreprise et le plus tôt possible.

J’entends beaucoup d’experts dire qu’il faut déclencher la préparation 5 à 10 ans avant de transmettre une PME et dans l’absolu ils ont parfaitement raison.

Mais d’un point de vue réaliste, je dirais qu’il faut préparer 1 à 2 ans minimum avant de lancer l’opération pour avoir le temps nécessaire de préparer l’entreprise, le dirigeant et l’opération elle-même.

Pour que vous soyez convaincu de l’impérieuse nécessité de préparer la cession d’une entreprise, étudions ce qui va ce se passer si le cédant ne prépare pas sa transmission.

Souvent le cédant après plusieurs années à la tête de son entreprise, ne voit plus de manière objective dans quelle situation se trouve son entreprise. Il a la tête dans le guidon et n’arrive plus à prendre du recul. Il ne voit plus les faiblesses et menaces qui pèsent sur son entreprise mais parfois ne voit pas non plus les valeurs ajoutées, les forces, les opportunités de développement de son entreprise.

Afin que l’entreprise ou son dirigeant partant ne soient victimes de mauvaises surprises après la réalisation de la cession, les conséquences et les risques liés à l’opération doivent être appréhendées suffisamment tôt :

au niveau du dirigeant: transmettre pour faire quoi après ? quelles sont les conséquences financières, patrimoniales, fiscales de l’opération ? changement de vie ?

au niveau de l’entreprise : une autre personne peut-elle prendre facilement la place du dirigeant sans modifier l’organisation de l’entreprise ? Existe-t-il un système de délégation dans l’entreprise qui permette de faciliter la reprise ? De même existe-t-il un système informatique de suivi de la gestion de commerciale, production, sociale ou financière ?

au niveau de l’opération elle-même : la cédant dispose t-il minimum d’outils pour argumenter pendant les négociations avec les repreneurs tels qu’une évaluation financière, un diagnostic des forces et faiblesses de l’entreprise qui va mettre en avant les indicateurs de performance de l’entreprise, et un dossier de présentation ? sans ces éléments, le cédant risque d’être pris comme un véritable amateur par les repreneurs.

En résumé et pour faire simple, il y a ainsi 3 choses à préparer :

. Le ou les dirigeants actionnaires partants

. L’entreprise

. L’opération elle-même de cession
Le 1er point de la préparation : le ou les dirigeants partants

Pour la plupart des propriétaires d’entreprises, la transmission d’une entreprise est un événement unique dans une vie, sans doute après la création de son entreprise, l’un des évènements les plus importants de sa vie professionnelle.

Alors il est important de prendre du recul et d’analyser objectivement sa décision et surtout les conséquences de sa décision.

Le départ de son entreprise va avoir des conséquences qui ne sont pas neutres sur la vie du chef d’entreprise.

Il est important de se poser un moment pour réfléchir aux conséquences :

sur le plan financier (gain d’un côté et encore fiscalisé !, perte de revenus de l’autre),
le plan mode vie (nouveau projet professionnel ou interruption de son activité professionnelle mais alors pourquoi faire ?,
familial (déménagement prévu, si enfant son impliqué dans l’entreprise, quel est leur sort ?)

2e point de la préparation : l’entreprise.

Certains facteurs peuvent réduire la valeur de son entreprise dans une transmission ou même empêcher totalement la transmission de se réaliser.

Par exemple : Existe t-il des contrats qui ne sont pas cessibles ? L’accord de la collectivité des actionnaires sur le projet a-t-il été obtenu ? Son clientèle est-elle concentrée sur quelques clients ?

Si la réponse est « oui » à l’une de ces questions il pourrait y avoir quelques problèmes sur la table à régler avant de transmettre…

Ils peuvent sans doute être corrigés, mais cela prend du temps.

Il est donc important d’identifier les problèmes qui peuvent être repérés facilement par tout repreneur, de les corriger avant de transmettre et si ce n’est pas le cas, de les annoncer aux repreneurs potentiels ainsi que les solutions progressivement mises en place.

Une bonne technique est de se mettre à la place d’un repreneur qui va réaliser un audit : il faut passer au crible sa gestion et enlever tous les cadavres des placards, nettoyer son entreprise, pas seulement au sens propre ses bureaux ou installations mais aussi au sens figuré au niveau de son organisation, sa gestion, sa structure.
3e point de la préparation : Concernant l’opération de cession elle-même

Le cédant ne doit pas foncer tête baissée dans la recherche d’un repreneur sans disposer d’outils indispensables.

Au minimum il doit disposer de 3 outils avant de déclencher l’opération et cela quelque soit la taille de son entreprise, petite moyenne ou grande :
En premier lieu il doit faire réaliser par expert en transmission d’entreprise, un diagnostic de son entreprise afin de mettre en avant les indicateurs de performance de l’entreprise sur au moins 3 années.

Il s’agit ici d’identifier les forces et faiblesses de son entreprise mais aussi les menaces et opportunités.

Cette étape est essentielle car si le cédant ne connait pas bien les atouts, les valeurs ajoutées de son entreprise il ne pourra pas justifier d’une valorisation plus élevée que la valeur financière de son entreprise.

La valeur de son entreprise ne se détermine pas uniquement à partir des données financières. Une entreprise a une notoriété sur son marché, un portefeuille de clients, une expertise dans son secteur, une implantation. Tous ces points doivent être mis en avant et vont souvent justifier une survaleur.
Une fois réalisé le diagnostic de l’entreprise, il est tout aussi nécessaire de faire réaliser par un expert en transmission d’entreprise, une véritable expertise financière de son entreprise afin de connaître sa valeur objective sur le marché.

Cette étape est très complémentaire du diagnostic : l’expertise financière permet de connaître la valeur de l’entreprise à un moment T par exemple au 31 décembre alors que le diagnostic a pour objet l’analyse de la performance dans la durée en général sur une période de 3 à 5 ans. Avec ce document le cédant sera en mesure de techniquement argumenter sur la valeur de son entreprise pendant les négociations et sans cet élément, il ne pourra pas argumenter face à un repreneur qui a toujours effectué une évaluation financière approfondie de son entreprise.
Enfin le cédant doit disposer d’un véritable dossier de présentation qu’il va remettre à des repreneurs potentiels.

Aujourd’hui tous les repreneurs, quelque soit leur profil, un manager, une société en croissance externe ou un fonds d’investissement, demandent un dossier de présentation.

Il s’agit d’un dossier complet sur son entreprise qui met en valeur son historique, son environnement géographique et économique, son positionnement sur son marché, une présentation de ses produits ou services, mais aussi de ses opportunités de développement et de croissance.

Ce dossier présente l’avantage d’une parfaite maitrise de l’information transmise et donc du parfait contrôle de la confidentialité des informations. Il me peut même y avoir plusieurs parties de dossier de présentation remises progressivement.

Un autre avantage est le gain de temps : un bon dossier doit répondre à 99% des questions que se pose un repreneur sur son entreprise.

Si un repreneur confirme son intérêt et souhaite rencontrer le cédant après la lecture du dossier de présentation ce dernier part sur de bonnes bases et va limiter les rendez-vous informatifs au cours desquels il répondra toujours aux mêmes questions sur l’historique de l’entreprise, son marché, ses concurrents, etc…Il vaut mieux garder son énergie pour la phase de négociations et gagner du temps sur la mise en relation avec des repreneurs.

Enfin une dernière chose : n’oublions pas qu’un repreneur n’achète pas le présent encore moins le passé de l’entreprise, il parie sur l’avenir. Donc il est primordial de rester convaincant sur le potentiel de croissance de l’entreprise dans son dossier de présentation.

Vidéo sur : Actoria.fr